A titre indicatif, l’espérance de vie moyenne des lions en captivité se situe aux environs de 16 années. Laïca la tigresse de Sibérie est décédée ce lundi 4 février des suites d’une insuffisance hépatique sévère et irréversible. Laïca avait 13 ans. L’espérance de vie moyenne des tigres est comprise entre 15 et 18 ans.Lady était arrivée en 2000 à la Citadelle en provenance du zoo de Lodz en Pologne. Elle avait donné naissance à 6 petits en 2 portées (novembre 2002 et juillet 2005). Laïca était quant à elle née de Boris et Yanskiy en 2000 à la Citadelle et venait d’être rejointe par le jeune mâle Cliff, l’intention première étant la sociabilisation de celui-ci et non la reproduction puisque la tigresse était trop âgée.
Rappelons que le Lion d’Asie est une espèce protégée très menacée de disparition contrairement à son cousin d’Afrique. Il n’en reste en effet qu’à peine 400 dans la nature, très exactement dans la forêt de Gir en Inde, alors qu’on dénombre près de 100 000 lions d’Afrique. Le Tigre de Sibérie est quant à lui le plus grand des félins mais aussi l’un des plus rares et menacés. On en compte environ 360 individus dans la nature.
Le Muséum de Besançon participe aux programmes européens d’élevage du Lion d’Asie et du Tigre de Sibérie (EEP*) qui organisent la reproduction et gèrent la pureté génétique de ces espèces. Pour exemple, le programme d’élevage du Lion d’Asie compte moins de 100 individus en Europe dans une trentaine d’espaces zoologiques. C’est dans le cadre de ces programmes d’élevage que le Muséum a accueilli en janvier 2008 Tejas, un jeune lion mâle en provenance du zoo de Chester en Angleterre, aujourd’hui âgé de 6 ans, et dernièrement Cliff, jeune tigre mâle en provenance du zoo de Riga en Lettonie.
Les coordinateurs de ces espèces ont d’ores et déjà été interpellés pour que Besançon accueille dans les meilleurs délais une nouvelle compagne pour Tejas ainsi qu’une pour Cliff.
* Les EEP sont des programmes européens d’élevage créés pour la sauvegarde des espèces animales en danger. Ces programmes consistent à déléguer la gestion de toute la population captive d’une espèce donnée à un seul coordinateur européen EAZA aidé d’un comité scientifique. Les recommandations de reproduction, de transferts, etc. doivent alors être suivies scrupuleusement par chaque établissement pour garder au minimum 90% de la variabilité génétique de la population captive sur 100 ans.En 2010, le Muséum de Besançon présentait 22 EEP (44% des espèces, 53% des mammifères) et 14 ESB (28 % des espèces, 25% des mammifères)Alors qu’en 1998, 1 espèce sur 10 du Muséum était gérée en EEP ou ESB, ce sont désormais plus de 7 espèces sur 10 qui le sont.