
Au commencement était un chemin de croix en bois et ce serait pendant la méditation d’usage que Constant Perrot, curé de Sombacour de 1864 à 1902, aurait eu l’idée de faire de cet ouvrage à caractère religieux vétuste un calvaire en pierre surprenant. Grâce aux dons progressifs des paroissiens et au travail d’un seul sculpteur d’origine italienne, oeuvrant pour l’entreprise Guillin de Mouthier-Haute-Pierre, le calvaire pu être réalisé. L’installation ainsi que la réalisation des oratoires et de chaque station prirent quatre ans, de 1891 à 1895. 1879 fut l’année de l’édification de l’Oratoire de Notre Dame des Anges qui se situe en surplomb du Val. Mais d’autres créations allaient contribuer à la majesté de cet endroit solennel. Effectivement, en 1956, l’abbé François Cuenot va compléter une partie de l’ensemble de ce chef d’œuvre en faisant façonner en pierre dure, par Maître Auffret (prix de ROME), » Le Christ Gisant « , au sein d’une crypte creusée à même la roche. Enfin, en 1923, le Monument aux Morts prit place au pied du Chemin de Croix.
Les treize oratoires des stations sont disposés le long d’un chemin en lacet qui conduit à l’Oratoire de la Vierge. De style néo-gothique, la facture et le relief des oratoires représentent chaque station dans un style académique. Il est étrange de grimper ce petit bout de terre, qui touche autant le citoyen lambda que le fervent croyant, tant la sculpture des icônes dégage de vibrations.
Le Mont-Calvaire est un monument impressionnant qui mérite vraiment d’être visité. Il s’inscrit parfaitement dans l’architecture du village des Sires d’Uzi. C’est en quelque sorte le » cachet » de la commune, peut-être aussi la fierté, pour les nombreuses générations qui apprennent son histoire. Car, nombreux sont les Sombacourtois à le parcourir chaque jour, parce que ce site, chargé de symboles de part la générosité d’une collectivité qui a donné charitablement, est signe d’espérance pour celui qui veut relever la tête lorsque le désarroi le touche.
Jérome Colantuono